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Le harcèlement scolaire : détecter pour mieux l’arrêter !

Prélude

Je me suis dépêché de garer la voiture dans le parking habituel près du centre. C’était mon parking préféré car il était gardé par Gianni, un très gentil monsieur avec une forme légère de paraplégie. Son sourire véhiculait une joie vraie et saine qui réchauffait le cœur et à chaque fois que je le voyais, l’émotion était toujours la même.

J’étais un peu en retard pour le rendez-vous prévu à 14h30 au « Caffè delle Fontane » en face du Théâtre Municipal de Reggio Emilia. Je suis arrivé un peu essoufflé par ma course : je n’aimais pas être en retard. Filippo était déjà assis à la table et m’attendait. Je me suis approché et l’ai salué avec joie.

– Salut Phil, je peux t’appeler comme ça ?

– On m’appelle rarement Filippo, même si c’est mon vrai nom. Aucun problème.

– Je suis vraiment honoré que tu veuilles bien me raconter ton histoire.

– Merci à toi ! Figure-toi ! Je suis ton blog depuis un certain temps, j’ai aussi lu ton livre « Une Éternelle Jeunesse ». J’ai été très touché par ta sincérité en te mettant à nu et j’ai donc pensé que tu pourrais accepter de recueillir mon témoignage. Ces choses se sont produites il y a longtemps, mais elles sont toujours d’actualité.

– Je commanderais bien deux bières, qu’en penses-tu ?

– Absolument oui.

Filippo était un bel homme aux cheveux noirs, d’apparence juvénile, habillé très élégamment, qui travaillait au bureau des titres d’une banque réputée du centre-ville. J’étais très curieux de connaître son histoire. Je crois que parler de ces événements est le seul moyen de vaincre ce silence lâche qui pourrait toucher nos enfants, nos petits-enfants ou nos amis.

Phil n’a pas eu peur de commencer son histoire et à partir de ce moment-là, ses mots ont commencé à couler comme une rivière en crue. Il avait un grand contrôle et une dignité extraordinaire, mais en-dessous, il y avait beaucoup de souffrance.

Martin Luther King a dit : « Ce qui me fait peur, ce n’est pas la violence des méchants, c’est l’indifférence des bons. »

Mais même plus récemment, le chanteur Mika lui-même a dit quelque chose de fort et en même temps de tenace comme seul l’espoir d’un monde meilleur peut l’être : « J’étais la victime préférée des brutes. Je m’habillais bizarrement, j’étais dyslexique et très timide. J’ai tout fait pour être populaire, mais ça n’a pas marché […] Ma mère était très inquiète à l’époque, elle m’a dit : « Soit tu finis en prison, soit tu deviens très spécial« .

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